Le Côtes de Provence, un vin ensoleillé

Personne ne dira le contraire : nous avons tous besoin de soleil ! Véritable source d’énergie, le soleil a des bienfaits sur le corps humain, mais pas seulement. La vigne fait partie des éléments qui ont besoin de ses rayons chauds et de ses UV pour vivre. Le soleil a une telle importance dans la croissance du raisin qu’il permet d’obtenir des vins aux arômes très particuliers. Parmi les chanceux qui profitent de ses bienfaits, le vin de Provence est incontestablement un vin ensoleillé.

L’impact du soleil sur le vin

On imagine aisément que la présence de soleil contribue à la croissance du raisin. Mais en quoi le rayonnement solaire a un impact sur le vin ? Découvrons-le.

Sans soleil, il n’y aurait pas de raisin

Cela semble évident, mais il est nécessaire de débuter par là : s’il n’y avait pas de soleil, le raisin ne pousserait pas. Comme beaucoup de fruits et légumes, le fruit de la vigne a un besoin essentiel en soleil pour grandir et se développer. Sa lumière et sa chaleur permettent aux grains de raisin de pousser et se gorger de sucre. Or, nous le savons tous, le raisin est la base de la fabrication du vin.

Les arômes singuliers du vin ensoleillé

Si nous distinguons les vins par leur cépage ou encore leur technique de vinification, l’apport en soleil a aussi une énorme influence sur la structure et les arômes du vin. Une vigne qui profite d’un bel ensoleillement donnera des vins plus denses, plus concentrés et plus sucrés qu’une vigne qui voit peu le soleil. La teneur en alcool sera aussi plus élevée, et les arômes de fruits bien plus présents. Quant à la couleur, les vins ensoleillés profitent d’une robe intense.

Le vieillissement du vin grâce au soleil

Si les vins obtenus à partir d’un vignoble bien exposé au soleil ont des particularités bien marquées, le soleil a aussi son rôle dans le vieillissement du vin. En effet, les bouteilles exposées aux rayons du soleil pourront profiter d’une lumière et d’une chaleur propices à l’oxydation du vin. Ainsi, la robe du vin rouge prend une teinte acajou, rouge brique, ou encore brune. Côté arômes, de nouvelles saveurs apparaissent, comme l’écorce d’orange, la cannelle, le miel, la noix, la vanille…

Cette technique de vieillissement du vin est très utilisée dans le sud de la France, où les bouteilles en verre sont alors exposées au soleil pendant une durée définie.

Les années moins ensoleillées : comment ça se passe ?

Les vignerons des régions ensoleillées ont appris à s’adapter aux fluctuations de la météo. Face à une année où la durée d’ensoleillement est plus faible, plusieurs actions peuvent être mises en place :

• L’effeuillage des vignes permet d’augmenter l’exposition du raisin au soleil ;
• Les vendanges peuvent être repoussées, pour laisser au raisin le temps d’atteindre sa maturité physiologique. Même s’il est très efficace, ce procédé est quand même risqué, car le vigneron prend le risque de voir les températures chuter subitement, ou d’avoir de la pluie, ce qui pourrait faire pourrir le raisin ;
• Les vendanges peuvent être faites en plusieurs passages, pour être sûr d’avoir une maturité optimale du raisin, sans prendre le risque de tout perdre. À chaque passage, ne sont ramassés que les grains de raisin bien mûrs ;
• La technique de vinification peut être adaptée. En jouant sur la durée de fermentation, le vigneron pourra obtenir plus ou moins de matière, tandis qu’en favorisant la fermentation malolactique, on pourra diminuer l’acidité du vin issu d’un raisin pas assez mûr.

Le réchauffement climatique : un danger pour la vigne ?

Si on suit la logique des bienfaits du soleil sur la vigne, on aurait tendance à penser que le réchauffement climatique est favorable aux vignerons. Pourtant, il y a une demi-mesure à poser. Si les vignobles septentrionaux, bien trop souvent touchés par le manque de maturité de leurs vignes, peuvent en tirer un avantage, ce n’est pas forcément le cas des vignobles méridionaux. En effet, les températures trop hautes exigent des vendanges précoces, et il n’est jamais bon de vendanger lors de températures hautes (risque d’oxydation prématurée des vins blancs et rosés). Par ailleurs, plus la vigne reçoit du soleil et de la chaleur, plus la teneur en alcool du vin augmente.

Les cépages du Côtes de Provence : gourmands en soleil

Chaque cépage a ses propres exigences, et certains sont particulièrement gourmands en soleil. C’est évidemment le cas des cépages du Côtes de Provence, qui se développent près du littoral, où l’ensoleillement est particulièrement généreux tout au long de l’année. Ces cépages adoptent alors une complexité aromatique typique des cépages du soleil, riche en saveurs de petits fruits rouges et noirs, de roses, ou encore d’épices du sud.

Parmi les cépages du Côtes de Provence qui aiment le soleil, on reconnaît le Grenache, le Carignan, ou encore le Muscat. Tous trois aiment le soleil, mais aussi le terroir offert par les régions ensoleillées (vent, hygrométrie et sol).

Le Côte de Provence rosé, un vin ensoleillé

Si la Provence peut se vanter de fabriquer du vin depuis des milliers d’années, c’est essentiellement grâce à son aire géographique très ensoleillée. En effet, les 84 communes de l’AOC Côtes de Provence réunissent toutes les conditions favorables à la vigne. Le climat méditerranéen, sec et chaud, offre un ensoleillement de 2 800 heures par an, et profite de différents vents, dont le Mistral, qui viennent rafraîchir et assainir le vignoble, protégeant le raisin des maladies venant de l’humidité.

Ainsi, les vins de Côtes de Provence rosés sont incontestablement des vins ensoleillés. La vigne de l’appellation Côtes de Provence aime prendre son temps et se prélasser au soleil avant de fournir des raisins gorgés de sucre propice à l’élaboration d’un vin rosé rose pâle aux saveurs de fruit noir. 

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